La chronique du Profanateur – Chronique 19

NDLR : Cette chronique du Profanateur est un texte inédit.


OLYMPIQUES, PART TWO :
L’ÉQUIPE CANADIENNE DE NATATION


Un indépendantiste qui se couche aux petites heures du matin pour suivre à la télévision les athlètes canadiens à Pékin… Vraiment, je marche sur ma ceinture fléchée, en plus de me priver de précieuses heures de sommeil. Pour une fois qu’un événement amène même les citoyens les plus récalcitrants à se ranger sous le drapeau unifolié. Franchement, nos athlètes pourraient se forcer un peu plus au nom de la sacro-sainte unité canadienne! On se vante d’être la plus grande superficie d’eau douce au monde, et, jusqu’à maintenant, au moment d’écrire ces lignes, pas un de nos nageurs n’a été foutu de gagner une médaille!

C’est pas des blagues, les nageurs de l’Arabie saoudite ont de meilleures performances que nous. J’entends les commentateurs sportifs se consoler entre eux : «Néanmoins, les marques canadiennes ont été améliorées». Marques canadiennes, mon cul! Oui, oui, certains athlètes canadiens ont même amélioré les records municipaux de leur village. Et après? Ça ne donne pas des médailles olympiques, ça, nos petits records pancanadiens! Pas d’or, pas d’argent, pas de bronze... Qu’on se le dise, il n’y a pas de prix de consolation aux Olympiques : on n’octroie même pas un médaillon de bœuf pour nos 7ième ou 8ième places.

Alors inutile d’encombrer la piscine si les nageurs ne veulent pas vraiment se mouiller. En plus d’être humiliante, cette contre-performance de nos délégués aquatiques est effectivement un encombrement pour le comité olympique. Certains de nos nageurs sont tellement pourris qu’ils retardent le déroulement des Jeux. Il faut parfois attendre de longues minutes que ces retardataires terminent leur dernière longueur avant de passer à la course suivante, au grand dam des champions de la vague suivante en attente sur le bord de la piscine, qui sont impatients, eux, d’honorer leur nation. Plusieurs de nos nageurs ont même failli se noyer, de sorte que les organisateurs des Jeux ont été obligés d’engager des «life guards» et de permettre à nos novices de porter des «swim aids». Sans parler de ceux qui, par nervosité, font pipi dans l’eau!

J’entends encore plastronner nos commentateurs sportifs : «Oui, mais, au plongeon, nous serons meilleurs». Pas fort jusqu’à maintenant, en tout cas. Quant à Despaties, dont le commanditaire est la chaîne de fastfood MacDonald’s, espérons qu’il ne mangera pas trop de Big Mac avant ses plongeons, cette fois-ci. Pensons qu’il doit prendre des médicaments contre l’acné, conséquence de son alimentation malsaine, et qu’il risque à cause de ça d’être testé positif! Au moins, il y aurait enfin quelque chose de positif chez nos athlètes!

Michel